Après une rencontre du sous-préfet avec les élus de la commune, c’est M. Le Préfet en personne qui est venu sur le terrain, au GAEC du Serre de l’Amant, bien connu localement sous le nom « d’élevage Duplan« .
Accompagné par les plus hautes instances départementales de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) et de la chambre d’agriculture, Jérôme Bonet est venu se rendre compte du travail réalisé par les acteurs agricoles de l’élevage, et mesurer les difficultés qu’engendrerait la fermeture de l’abattoir d’Alès.
Le responsable « élevage » de la chambre d’agriculture, Patrick Gravil, a très clairement exposé la situation. Il a présenté le fonctionnement, les difficultés et les perspectives de l’établissement d’abattage. La proximité s’inscrit dans les logiques de circuits courts dont on parle tant, en réduisant l’impact carbone. L’élevage local contribue à la valorisation des paysages, à la sécurité contre l’incendie par l’entretien des terrains, et minimise les émissions des transports routiers. Sans cette proximité, toute charge supplémentaire dans un contexte déjà tendu serait fatale aux producteurs.
Cathie Chaulet et Ghislain Chassary ont rappelé la démarche du Projet Alimentaire Territorial, porté par le département, en complément du dispositif de l’Agglo d’Alès. Tous les intervenants ont rendu hommage au maire d’Alès, Max Roustan, et à sa lutte de longue date pour avoir maintenu cet abattoir depuis des dizaines d’années, coûte que coûte.
Très attentif à toutes ces informations, le préfet a visité le laboratoire de découpe et l’espace de commercialisation sur place. Lors du passage incontournable auprès des bêtes dans les étables, il a pu constater la qualité du soin apporté aux animaux et appréhender le volume de travail permanent nécessaire pour un élevage d’ovins et de bovins de qualité. Un coffret de produits d’ici lui a été offert, par des locaux pleins d’espoir d’avoir été écoutés.
Puisse cette visite, autant inattendue qu’appréciée, donner des arguments à M. le Préfet pour pérenniser l’abattage de proximité et trouver des solutions pour favoriser la construction du nouvel abattoir, si indispensable au maintien et au développement nos communes agricoles, à la qualité de notre alimentation, à l’entretien de nos paysages et à la survie de ceux qui en prennent soin.